L'hirondelle
Quand les froids sont venus, la prudente hirondelle
Quitte nos durs climats pour des pays plus doux,
Mais l'oiseau du retour, en s'eloignant de nous,
Pense au toit de son hôte, et lui reste fidèle
Le nid abandonné hante son souvenir
Et quand elle s' en va, la bonne voyageuse
En emporte avec elle une image joyeuse
Que son âme d'oiseau saura bien retenir.
Adieu donc, et partez frileuses hirondelles,
Mais revenez chez nous pour les feuilles nouvelles,
Et vous retrouverez, comme tous les printemps,
Avec vos anciens nids accrochés aux solives,
Le bonjour familier et les regards contents,
Qui rendent chaque fois les amitiés plus vives.
Henri Chantavoine
Elise